Géologie

Vallée du Bès

 

La vallée du Bès est un lieu d’exception qui livre une partie de l’histoire de la chaine alpine et celle de lointains paysages oubliés. Les roches et leurs fossiles témoignent de la terre, des formes de vies et des environnements passés.

Géologie unique

Le Bès taille son lit de rivière dans des massifs géologiques préservés, que l’on peut regarder comme des « archives » du passé. Pour le promeneur qui découvre la vallée, c’est aussi donc l’occasion de voyager dans le temps. Des environnements marécageux, vieux de 300 millions d’années, aux dépôts torrentiels actuels, d’étonnants paysages ne cessent en effet de s’enchaîner au fil de la rivière : lagunes sur-salées, mer profonde, plage ou plaines arides.

Le paysage de la vallée offre des contrastes de formes et de couleurs saisissants qui interrogent le promeneur sur l’origine de cette extraordinaire architecture naturelle.

Sur une courte distance, les paysages présentent une multitude d’intérêts que chercheurs et universitaires de « France et de Navarre » connaissent bien. En effet, depuis la fin des années 50, la vallée est le terrain de jeu préféré des Universités, qui organisent ici des stages pour initier leurs étudiants à la géologie. Pour en savoir plus, vous pouvez lire la passionnante histoire de cette vallée « Promenade en vallée du Bès« , document réalisé par le chercheur géologue Hervé Jacquemin.

 

Millefeuille sédimentaire

Cette grande géo-diversité résulte d’une longue histoire sédimentaire et tectonique.

L’histoire sédimentaire « visible » débute il y a 300 millions d’années et se poursuit jusqu’à aujourd’hui, montrant des périodes d’activités contrastées liées à la formation de reliefs en lien avec les mouvements de l’écorce terrestre.

Les sédiments (anciennes boues, sables, graviers ou matériaux plus grossiers) sont devenus des roches. Déposés les uns au dessus des autres, ils forment des couches successives. Ces dernières renferment des informations (fossiles, milieux de dépôts) qui permettent de reconstituer les paysages anciens.

Les plissements que l’on voit partout dans la vallée (notamment ceux de la surrection alpine) témoignent de la déformation de la pile sédimentaire d’origine. Par ailleurs, l’érosion a entaillé les reliefs, dévoilant des couches géologiques qui sont normalement profondément enfouies. Ainsi, chaque couche se lit comme une page d’archive, dont il manque parfois quelques lignes ou quelques mots ».

Sources: Myette Gyaumar , Docteur en Géologie, Chargée de Mission Scientifique, Réserve Naturelle Géologique de Haute Provence.

La dalle aux ammonites

A la sortie de Digne, en direction de notre gite ou notre chambre d’hôtes, traversez le pont « Eiffel » qui enjambe la Bléone, puis passez l’entrée du Musée Promenade (centre d’interprétation de l’Unesco Géoparc de Haute Provence) et poursuivez la route jusqu’à arriver au niveau de la « dalle aux ammonites« . C’est un site mondialement connu, devenu l’emblème du patrimoine géologique. Dalle inclinée de 320m², elle compte plus de 1550 ammonites de grandes tailles (70 cm) ainsi que quelques nautiles (mollusques céphalopodes à coquilles externes apparentés aux calmars). Vous pourrez voir notamment de véritable nautiles vivant dans les aquariums du Musée Promenade. Les ammonites, quant à elles, ont disparu il y a 66 millions d’années.

Passé ce site, vous entrez dans la vallée du Bès, avec ses paysages et géologie uniques.

L’ichtyosaure de la Robine

Il s’agit d’un fossile d’un reptile marin datant de 185 millions d’années, visible à proximité du col du Jas (commune de La Robine sur Galabre). Le fossile repose dans un site aménagé pour le public disposant de nombreux panneaux pédagogiques.

L’ichtyosaure est relativement complet (crane, cage thoracique, vertèbres et palettes natatoires). Il appartient au genre « boréal », très rare dans le monde. Sa présence ici permet des reconstructions paléogéographiques et de déduire l’existence d’une connexion entre l’océan Boréal (situé au niveau de l’Allemagne à l’époque) et la Téthys.

Les Ichtyosaures vivaient dans les mers de l’ère secondaire. Carnivores prédateurs, ils chassaient et se nourrissaient essentiellement de bélemnites, voire d’ammonites. Les derniers ichtyosaures ont disparus avant la fin de l’ère secondaire, il y a environ 90 millions d’années.

La Robine sur Galabre et ses fameuses terres noires

Les robines sont des types de roches de composition marneuse, friable et altérable, en forme de mamelons creusés par des petits défilés issus de l’érosion. Cela produit un paysage lunaire très apprécié des enfant et des Vététistes.

Les marnes sont composées de calcaire (20 à 40%) et d’argiles (60 à 80%). Cependant, leur couleur noire typique est attribuée à la présence de matières organiques fossiles et de micro grains de sulfure de fer.

De nombreux circuits et itinéraires vous conduiront à travers ces surprenants espaces lunaires, à pieds ou VTT.

Empreintes de pas d’oiseaux

Ce sont des traces d’oiseaux marchants sur la plage (où la mer commençait à se retirer) il y a 20 millions d’années ! Ces empreintes sont des témoignages géologiques très rares et fragiles.

Le site des empreintes de pas d’oiseaux est interdit au public pour des raisons de sécurité, suite à éboulements.

Lame de facibelle

La lame de Facibelle, faite de grès, se dresse comme un pic au milieux du Vélodrome. En effet, fruit du processus d’érosion, la pluie fait apparaitre la lame, en évacuant les couches de sédiments les plus tendres qui l’entourent.

Pour parvenir jusqu’au pied de la lame, vous traverserez un pont népalais. La première montée vous offre une vue spectaculaire sur la clue du Pérouré. Plus loin, face à vous, la « lame » pointe son nez. En poursuivant le sentier, vous arriverez jusqu’à l’ermitage Saint Jean avec sa chapelle orthodoxe, (zone de silence).

Ensuite, vous croiserez un « sanctuaire de la nature » et, plus bas encore, vous découvrirez l’inscription « ambulo ergo sum » rédigée par l’artiste hermann de vries. Le sentier poursuit jusqu’au tunnel du Pérouré.

Le Vélodrome

Cette structure géologique spectaculaire fait penser à un vélodrome, avec la lame de Facibelle en son centre.

En fait, les bords externes du vélodrome, constitués de molasses marines résistantes, ont été sculptés dans un environnement marin peu profond sous l’influence de la houle et des tempêtes.

Une belle randonnée est à découvrir, le long de laquelle vous croiserez les oeuvres d’Andy Goldsworthy et hermann de vries dans le village abandonné : Vieil Esclangon (dont l’histoire fait écho à celle de la route de Barles D900A (DVD dans le gîte).

Source de Fontchaude

Ce point d’eau potable entre Digne et Barles offre une eau fraîche, directement sortie du rocher, à température constante, toute l’année.

En effet, le trajet souterrain suffisamment profond protège l’eau des variations extérieures et explique cette température. Par ailleurs, l’épaisse couche de calcaires du Jurassique supérieur (Kimméridgien à Tithonien, -155 à -145 millions d’années) est parcourue de fissures où l’eau de pluie et de neige s’infiltrent et circulent. Elle est recoupée par une faille qui met le calcaire en contact avec des marnes imperméables (Valanginien et Hauterivien, -140 à -13 millions d’années) ce qui oblige l’eau à sortir ici.

Le site est équipé de tables pour apprécier ses vertus légendaires.

Peu avant, se trouve une cascade de 30 mètres.

Les Clues de Barles

La rivière Bès creuse une entaille spectaculaire dans la barre calcaire. Cependant, les couches du Jurassique qui s’élèvent à la verticale au-dessus des bouillons du torrent forment parfois de véritables barrières naturelles. Ce n’est qu’en 1913 que le passage a été ouvert pour créer la route (D900A) qui relie Digne-les-Bains à Seyne.

Le DVD des 100 ans de la route de Barles est disponible au gîte.

Saut de la Pie et le Carbonifère

La « piche » (prononcée à Auzet la pie), désigne en provençal un jet d’eau.

Dans cette gorge étroite, on observe donc ce que les géologues appellent une lacune et une discordance. Ici, les grès du Trias inférieur (-235 millions d’années) reposent directement sur les pélites noires du Carbonifère supérieur (-300 millions d’années). Il manque notamment tout le Permien (soit 65 millions d’années). Cette particularité géologique résulte par conséquent d’une forte érosion et de puissants mouvements tectoniques.

Non loin d’ici, fut découvert en 1958 un ensemble de 42 pièces antiques dont 27 armes blanches. Leur datation fait toujours débat : entre le milieu du VIe siècle avant notre ère au Bas-Empire. Elles sont visibles au Musée Gassendi à Digne.

Sur place, vous noterez le signe « 0 m ». Inscription de l’artiste Pierre Armand Gette, le signe fait référence aux méthodes scientifiques pour indiquer le commencement de quelque chose. Ici, le début de l’Ère secondaire.

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